A l’époque de mon eshop La Touche Finale, vous aviez été nombreuses à me faire part régulièrement que vous aimeriez vous aussi vous lancer dans l’ouverture et aventure d’un eshop, mais que vous ne vous en sentez pas capables. Aujourd’hui, je prends du temps pour vous répondre collectivement et vous donner mes conseils pour démarrer en toute confiance. Je vais donc vous parler de ce que je connais, et surtout de mon expérience. J’ai créé mon site seule, sans l’aide de plateformes de type PrestaShop, Shopify etc. Pour info, ce sont des services qui vous proposent des boutiques en ligne presque clés en main, mais il faut pour cela compter un investissement non-négligeable.
J’ai lancé mon site La Touche Finale en mai 2015, avec WordPress. A l’époque, je n’y connaissais pas grand chose au web, je ne savais pas dans quel chantier je me lançais !
Pourtant, avec beaucoup de persévérance, je suis arrivée au résultat que j’avais en tête. Tout ça pour vous dire qu’ouvrir un site / blog / eshop est accessible à tous.
Note : cet article va parler de la mise en ligne d’un eshop, et non de toutes les étapes juridiques qu’il faut entreprendre en amont.
Déposer un nom de domaine
Avant de commencer, il faut penser à déposer un nom de domaine. C’est ce qui vous permettra d’avoir votre propre adresse web, sans avoir d’extension du type : nomdusite.wordpress.com. C’est un petit détail qui renvoie une image beaucoup plus professionnelle, et qui inspire confiance. Dans un premier temps, réfléchissez bien au nom que vous souhaitez donner à votre site. C’est une étape cruciale ! Le nom doit vous plaire et vous correspondre, il est important de se l’approprier. En effet, il faut que ce nom dure dans le temps ; vous ne pourrez pas le changer tous les quatre matins.
Ensuite, rapprochez-vous d’un hébergeur. Il en existe plusieurs. Pour ma part, j’ai choisi OVH, le leader sur le marché. Vous pourrez vérifier que le nom de domaine est disponible, et il est possible de choisir l’extension que l’on souhaite : .fr ? .com ? autre ? C’est aussi un détail sur lequel il faut réfléchir.
Enfin, après ces quelques étapes, il faudra passer à la caisse. Eh oui, créer un site seul, ce n’est pas totalement gratuit. Il faut payer le nom de domaine, qui deviendra votre propriété, et l’hébergement de votre site. Chez OVH, il y a plusieurs abonnements pour l’hébergement, à vous de choisir. Si vous voulez vous faire une idée, je paie une soixantaine d’euros par an, en comptant le nom de domaine et l’hébergement.
De la patience et de la persévérance
La deuxième étape est sans doute celle qui fait le plus peur ! Eh oui, on se retrouve avec la page blanche, et tout à construire. Je me souviens avoir ouvert WordPress, et ne pas savoir du tout par où commencer… Heureusement, il y a beaucoup de tutoriels pour prendre en main WordPress, des forums où des connaisseurs expliquent leurs astuces, etc. Une fois qu’on a compris le fonctionnement, cela devient beaucoup plus intuitif.
Pour donner un joli design à votre site, il existe des thèmes prédéfinis, qui aident grandement la construction du site. Pour démarrer, je vous conseille d’utiliser un thème gratuit. Choisissez-en un simple, et testez toutes ses options. Ce sera l’occasion de manipuler WordPress, de voir comment cela fonctionne, et de prendre en main l’outil. Vous pourrez le changer à tout moment. A ce moment là, ne vous fermez pas les portes, ne vous arrêtez pas simplement aux thèmes gratuits. Regardez ce qui vous plaît, ce qui vous correspond, ce sur quoi vous êtes prêt à travailler sans relâche ! Et, si votre thème préféré est payant, sachez que ce sera un bon investissement sur la durée : il vaut mieux débourser quelques dizaines d’euros et avoir un résultat qui vous convient, plutôt que de changer régulièrement de thème, ce qui prend tout de même un temps fou ! Pour un ordre d’idées, j’ai payé mon thème 70 euros. Je l’ai personnalisé pour avoir un résultat qui me correspond. Avant de le trouver, j’ai changé deux fois de thème. C’est beaucoup d’investissement personnel, et je suis ravie d’avoir payer pour avoir un thème à mon image, et ne pas en changer aussi régulièrement qu’avant.
Ensuite, une fois cela installé, c’est parti ! C’est le moment d’écrire vos premières pages. Commencez par le plus simple : les pages A propos, celles qui vous présentent, celles qui décrivent vos collections, etc. Le reste coulera de source !
En parallèle, pensez bien à l’architecture de votre site, c’est de cette réflexion que découlera votre menu, et toute la navigation sur votre site.
Créer sa page d’accueil
S’il y a une page sur laquelle j’ai passé énormément de temps, c’est bien la page d’accueil ! C’est en effet la plus importante, c’est la vitrine de votre site sur l’extérieur. Elle doit bien évidemment donner envie, être esthétiquement bien réalisée, donner toutes les informations nécessaires… Les photos sont très importantes, c’est pourquoi, j’ai choisi pour mon site un grand slider avec plusieurs photos qui tournent. N’hésitez pas à tester plusieurs dispositions, cela vous permettra de trouver la page d’accueil idéale. Combien de fois j’ai recommencé ? Je ne les ai même pas comptées… Surtout, ne vous découragez pas, et ne vous dites pas que c’est du temps perdu. Au contraire ! Vous évoluez, vous apprenez, vous avancez.
Paramétrer sa boutique en ligne
Maintenant que le site est en place, il n’y a plus qu’à le transformer en boutique en ligne. Cela me paraissait extrêmement difficile, et finalement, cela s’est révélé bien plus facile que tout le reste ! Déjà, parce que j’avais appris à utiliser WordPress, mais aussi parce qu’avec un peu d’utilisation, on comprend que c’est un outil bien plus simple que ce qu’il en a l’air.
Il existe pour cela différents widgets (extensions) qui permettent d’installer tout le mécanisme d’une boutique en ligne sur votre site. Fiche produit, gestion des stocks, panier, paiement en ligne, envoi d’emails automatiques… J’ai installé tout cela en une seule fois ! J’ai choisi le widget WooCommerce. J’en avais testé un autre pendant quelques mois précédemment, mais malheureusement, j’ai oublié le nom. Il était beaucoup moins simple que WooCommerce, c’est pourquoi je vous recommande vivement ce dernier. Il couvre absolument tous les besoins d’une boutique en ligne.
Vous pourrez dès lors commencer à rédiger vos fiches produits. Décrivez bien les produits que vous vendez, essayez de répondre à toutes les questions qu’un consommateur pourrait se poser. C’est le moment de définir un prix, informer le stock, le mode de livraison, etc.
En gérant correctement vos stocks au départ, WooCommerce prend le relais et vous informe des stocks restant, directement dans l’extension. C’est un aspect important dans le commerce en ligne, et une bonne gestion des stocks signifie beaucoup de temps gagné sur la gestion globale de la boutique ! A ce propos, il est possible de vous créer des alertes lorsque le stock sur un produit devient faible, la vente se bloque automatiquement lorsqu’un produit est hors stock, etc. La gestion est vraiment simplifiée avec cette extension. Beaucoup de possibilités s’offrent à vous.
Ce serait trop long de vous faire une liste exhaustive des outils que propose WooCommerce. De mon côté, je n’utilise pas toutes les options qu’offre l’extension. Voici un petit tour d’horizon de mes habitudes : faire des promotions, créer des codes promos, envoyer des emails automatiques pour que le client suive l’état de sa commande, mettre en lien des produits qui se ressemblent, gérer les stocks, activer les avis de consommateurs…
Configurer le paiement
Qui dit eshop dit forcément moyens de paiement. Et pour cela, c’est toujours sur mon widget WooCommerce que je compte. J’y ai configuré deux moyens de paiement : le chèque et PayPal.
Pour PayPal, je me suis créé un compte professionnel. Je peux y faire des factures, des remboursements de commande, etc. C’est très simple de se créer un compte professionnel, et ce n’est pas très long. Je vous conseille fortement de proposer PayPal dans vos moyens de paiement, et d’avoir un compte professionnel. C’est un moyen de paiement simple, sûr et rapide. Cela va rassurer de nombreux clients. A noter, PayPal prend une commission sur chaque commande, mais qui reste très raisonnable.
Vous pouvez également, en plus de ces deux moyens de paiement faciles à mettre en place, proposer le paiement par carte bancaire. Il faut pour cela vous rapprocher de votre banque. Je me suis rapidement penchée sur la question lors de la mise en ligne de ma boutique. C’est un processus plus long et plus lourd. La banque peut aussi prendre des commissions sur vos ventes.
Se faire connaître
Ça y est, après tout ce travail, votre boutique est prête ! Il faut maintenant la faire connaître pour générer du trafic et des ventes. Plusieurs moyens s’offrent à vous, je vais vous faire part de ceux que j’utilise.
Pour remonter dans les recherches Google, j’essaie d’avoir le meilleur référencement possible. Et pour ça, c’est aussi une extension qui m’aide au quotidien. Il en existe beaucoup, j’ai choisi Yoast SEO. C’est une extension qui aide à choisir ses mots clés, changer les liens si nécessaires, et, surtout, qui fait un état des lieux de chaque page. Elle nous aide à les améliorer en termes de référencement, c’est très pratique, je recommande !
Dans un autre registre, je me sers quotidiennement d’Instagram pour communiquer sur ma boutique en ligne. Je fais part à mes abonnés des nouveautés, je fais des photos de mes bijoux mis en scène, etc. C’est aussi un moyen de créer du lien avec sa clientèle, et de toucher de nouvelles personnes. Vous pouvez aussi utiliser d’autres réseaux sociaux bien sûr ! C’est gratuit, et ils permettent d’avoir une bonne visibilité.
Suivre l’évolution du site
Suivre les indicateurs de votre site est important pour voir son évolution, ses visites, ses pages les plus consultées, les points à travailler, etc. L’outil qui vous donnera toutes ces mesures est Google Analytics. Avant d’avoir accès à toutes ces données, il faut configurer son compte, et le rattacher à votre site. Heureusement, c’est assez facile à mettre en place.
L’outil semble compliqué au premier abord, je vous conseille de bien lire les explications, les tutoriels qui vous permettront de bien comprendre les analyses et en tirer les enseignements. Google Analytics est un outil très pointu, qui mesure une multitude de données. Selon moi, les données les plus importantes à surveiller sont : le nombre de visiteurs sur le mois, les pages les plus vues, le temps passé sur le site, le taux de rebond, l’acquisition de visiteurs (par quel moyen sont-ils arrivés sur le site ?). Pour commencer, ce sont les premières choses à surveiller.
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J’ai fait un petit état des lieux des choses auxquelles on ne pense pas forcément avant de se lancer. En tout cas, pour ma part, je n’en avais pas conscience avant de m’y mettre ! J’espère que cet article vous aidera à vous lancer dans l’aventure et de vous rendre compte du travail qu’il faut fournir pour y arriver. J’ai forcément oublié des détails, car la liste est loin d’être exhaustive. Mais les grands points sont là !
Je vous souhaite beaucoup de courage, et de succès dans cette aventure. Vous connaîtrez certainement des moments difficiles, de doutes, mais sachez que si j’y suis arrivée, c’est que vous pouvez le faire aussi !
1 Comment
On repart à zéro ! - 19 Janvier
22 mars 2018[…] Je développe mon eshop avec soin, j’y passe des heures et des heures, voire des jours entiers, et j’adore ça ! Je fais mes bijoux, je les mets en ligne, je gère mes stocks et prépare les commandes. Bref, je m’épanouis là-dedans. C’est vrai, je me suis heurtée à pas mal de difficultés, mais je n’ai jamais baissé les bras, et j’ai énormément appris ! (retrouvez d’ailleurs tous mes conseils pour lancer un eshop ici). […]